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Inscrit sur ma sépulture, un mot unique
Inédit dans ma carrière, sursaute le public
Il y a du y avoir une cassure d'origine astrologique
Le paradoxe n'est pas clair, mais la réalité pique
Quand j'ai fait mon arrivée, le majordome s'est présenté
Il m'a dit ''laisse-moi t'aider, ton baluchon tu peux enfin lâcher''
Quelle déception j'ai connue quand je ne l'ai jamais revu
En revanche, ouais, j'ai vécu un séjour dans une machine infernale
Un p'tit tour d'arrache-museau, ouais, centrifugal
Y'a rien d'mieux pour te préparer à vivre avec nous
Comme au parc d'attractions, tu commences par tourner en rond
Plus le rythme s'accélère, plus tu grimpes dans les airs
Ensuite on te ceinture la bouche avec quelques couches
D'un cuir acide et craquelant qui neutralise tes dents
Tu perds tes repères, tu perds les mots que tu connais
Tu dérapes, tu déparles, tu pètes au frette
Tu perds ton estime, tu déprimes, tu est convalescent
À l'autel du mal du mutisme
Un p'tit tour d'arrache-museau, ouais, centrifugal
Y'a rien d'mieux pour te préparer à vivre avec nous
Un p'tit tour d'arrache-museau, ouais, centrifugal
Y'a rien d'mieux pour te préparer à vivre avec nous
Si tu serres bien fort les poings, ça fera moins mal
Y'a rien d'mieux pour te préparer à vivre avec nous
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2. |
Labyrinthe de magma
05:10
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C'est impressionnant à quel point la vie recycle toujours
Les dédales moraux qu'elle impose à ma tronche d'insomniaque
Il faut croire que finalement la paix à laquelle je rêve
Toutes les heures et toutes les minutes de mes jours et de mes nuits
Ne pointera le bout de son museau qu'à la fin du long parcours
D'obsessif, de torturé, de cinglé et de lourd maniaque
Que je dois payer à je n'sais qui pour obtenir ma trêve
Dans la toile d'un arachnide géant je me suis pris
Garde ton sang-froid
Chaque petite victoire devient tout de suite une punition
Chaque expression de l'espoir ressemble à un piège pour les cons
Chaque alliance et chaque amitié prirent un goût des plus amers
Lorsque des vents violents surgirent et que les ponts s'écroulèrent
Catastrophe sur catastrophe lorsque l'histoire s'invite d'elle-même
Incarnée de courants vertigineusement garnis d'problèmes
À la fête, à la parade, à la partouze des fous furieux
À la foire, au festival des innocents libidineux
Garde ton sang-froid
Il arrive parfois sur la terre qu'une couche de roc immense
Se voie fissurer d'un trait de magma brillant d'une rage de vivre insoutenable
Le conseil international des volcans furieux terrestres
N'obéis à aucune loi, aucun principe moral qui soit accessible à nos idées
De la bière et puis du pastis
Quelques clopes et beaucoup de pot
De la coke et d'la kétamine
De l'acide et des champignons
Enfin, je deviendrai quelqu'un d'autre
Le magicien des tranches de jambon
Vous m'apercevrez au fond d'un parc
En train de brasser d'étranges cartes
Si vous m'prenez au mauvais moment
Mon majeur je vous tend doucement
En attendant que, peut-être, je perde le fil d'Arianne
Je m'exerce à reconnaître les mugissements du Minotaure
Il me semble avoir déjà vu ce tournant un peu plus tôt
Peut-être aurais-je dû prendre ce couloir un peu plus gros
Les plans que j'ai dressés sont en réalité on ne peut plus faux
Ah, ça y'est, je reconnais ce joli champ de coquelicots
Les petits moments de clarté sont de plus en plus précieux
J'en profite de tout mon cœur en r'gardant pensivement les cieux
Garde ton sang-froid
Il arrive parfois sur la terre qu'une couche de roc immense
Se voie fissurer d'un trait de magma brillant d'une rage de vivre insoutenable
Le conseil international des volcans furieux terrestres
N'obéis à aucune loi, aucun principe moral qui soit accessible à nos idées
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3. |
La craque
05:43
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Se déchirent les tissus de mes jambes
Alors qu'elles s'étirent loin au-dessus du vide
Je fatigue et je suis inquiet
Il me semble que la split à laquelle je me livre est incertaine
Aidez-moi quelqu'un, oyez-moi quelqu'un, pour que mes jambes puissent se réunir
Aussitôt que j'ai fait la connaissance
D'une pareille craque, il me semble bien curieux
Que j'en sente immédiatement
L'appel dans mes tripes, l'envie de faire la split m'est naturelle
Aidez-moi quelqu'un, oyez-moi quelqu'un, pour que mes jambes puissent se réunir
Ma souffrance vient de qu'apparemment
Je ne vois pas de monde où l'étau se referme
Je vois la nature opérer
J'assiste à la naissance d'une crevasse immense, le grand écart
Aidez-moi quelqu'un, oyez-moi quelqu'un, pour que mes jambes puissent se réunir
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4. |
Le bunker
05:56
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Attablé à Jeanne-Mance, je gratouille
Je demande à la ville: ''Où se cachent-ils?''
Tous ces joueurs d'échecs quadragénaires qui pensent et cogitent toute la journée, penchés sur l'échiquier
On m'a parlé d'un monde magique
Une quinzaine de tables à pique-nique bien alignées
Où s'opposent des Pircs, des Espagnoles, des Écossaises toute la journée, penché sur l'échiquier
Comme tous les errants de cette pauvre ville, je dépense tant d'énergie
D'heures, de temps et de ressource à chercher
Une façon de fuir les bombes de stress qui tombent du smog
Et dont les éclats d'obus fusent et rebondissent à travers les petits poumons
Le bunker
Attablé à Laurier, je gratine
Et j'ajoute des lignes à ma comptine
Pour en faire un pâté bien aéré, j'ai bossé toute la journée, penché sur l'échiquier
Comment faire pour régler mes problèmes
Concrets ou stratégiques, de quoi claquer
Presque la totalité du temps alloué, oh s'il te plaît, laisse-moi choisir un autre coup à jouer
Comme tous les errants de cette pauvre ville, je dépense tant d'énergie
D'heures, de temps et de ressource à chercher
Une façon de fuir les bombes de stress qui tombent du smog
Et dont les éclats d'obus fusent et rebondissent à travers les petits poumons
Le bunker
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5. |
Chaque brise qui passe
04:58
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Sous le théâtre, le théâtre des frênes
Dansent des âmes au rythme des rafales
Elles sont frêles, elles attendent
Elles se demandent quoi faire
Elles apprennent doucement
La misère, le prix d'être toute seules
Exceptionnelle, apparaît la chaleur
Dans son carrosse, le carrosse du bonheur ''C'est étrange, je la vois
Mais elle ne me touche pas''
S'interroge l'âme en peine
Dans un sanglot si naïf et si beau
Imperméable, la carcasse
Sous les intempéries et le temps gris
Chaque brise qui passe doit être sentie
À tout prix, oui, je le dis
Sous le théâtre, le théâtre des frênes
Sous les caresses des vents, elles se noient
Toutes ces âmes en cortège
Traversèrent en bateau
Ici-bas, hisse-et haut,
Sur la rive déposèrent leurs manteaux
Imperméable, la carcasse
Sous les intempéries et le temps gris
Chaque brise qui passe doit être sentie
À tout prix, oui, je le dis
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6. |
La grandeur
04:20
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Bien sûr, je comprends tellement, les brumes opaques
Recouvrent le firmament depuis vingt-quatre pâques
Défiant les lois de la physique, jamais un arc-en-ciel
Ne jaillit à la face du public, n'y déverse son miel
Des arbres tombent des araignées, des toiles tombent des pommes
Des nuages tombent des billets, des caisses tombent de l'eau
Comment ne pas disjoncter quand tout est si absurde
Comment ne pas disjoncter face à la grandeur de c'qui s'offre à nous
Moi et tout mon voisinage succombons malheureusement
À une sorte de mousseuse rage secouée de tremblements
Dégoûtés par le dégoût, une telle écœurantite
Brûle la chandelle par les deux bouts plus rapidement que vite
Des rivières coulent des poussins, des œufs coulent la pollution
Des écoles coulent des flammes, des foyers coulent des mômes
Comment ne pas disjoncter quand tout est si absurde
Comment ne pas disjoncter face à la grandeur de c'qui s'offre à nous
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7. |
Cercueil géant
04:26
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Entrée tranquille dans l'atmosphère d'un objet titanesque
Une sorte de vaisseau spatial de type extra-terrestre
C'est un prisme à base rectangulaire, on dirait un cercueil géant
Plus fort que moi, mon corps s'est crispé et me dicte de m'y approcher
La sensation de confort qui émane de cet OVNI
Semble rassurante, semble bien rouler
Semble fonctionnelle, semble avantageuse
Je me laisse tenter, je l'ai mérité
Après tout ces temps-ci j'ai bien travaillé
Bien mal m'en pris, car depuis l'heure où j'ai prise cette terrible décision-ci
Comme une balle folle, sur les parois je rebondis
La colère d'être ainsi dupé par mes envies coupables
S'est répandue pendant des années dans l'air irrespirable
De cette boîte infernale où roulent et sautent les malheureux damnés
Comme je regrette le temps où tout était lent et résolu simplement
Aujourd'hui, plus jamais mes sens ne pourront distinguer
La droite de la gauche, la chaleur du froid
Le haut du bas, le blanc du noir
Le bien du mal, le vrai du faux
Le laid du beau, sacré manque de pot
Maintenant je prépare ma vengeance, mes plans seront mis à exécution
Mon objectif est de pousser les autres dans le même piège
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8. |
Les requins sont sortis
04:36
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Les requins sont sortis
Sanguinaires, naïfs et éternels
La lune dans la nuit
Projette ses rayons dans l’eau et le sel
Sur les dunes argentées
Plane un air nouveau de glacée terreur
Sous les coraux terrés
Battent en silence de nombreux petits cœurs
Distraits ou inattentifs
Me parlent des souriants minois
Qui m’encouragent du fond du récif
Me disent de faire un fou de moi
Tu devrais aller chanter la vie
Monter là-haut, briller au soleil
Mais ce n’est pas le jour, c’est la nuit
Rôdent des dents comme des éclats de bouteille
Rester cacher dans mon trou
En plein centre-ville
Flottent des êtres colossaux
Une moue débile
Décore leurs têtes de tueurs idiots
Les odeurs se taisent
Pour laisser au sang toute la place
Jamais ne s’apaise
L’appétit infâme des tireurs de grimaces
Distraits ou inattentifs
Me parlent des souriants minois
Qui m’encouragent du fond du récif
Me disent de faire un fou de moi
Tu devrais aller chanter la vie
Monter là-haut, briller au soleil
Mais ce n’est pas le jour, c’est la nuit
Rôdent des dents comme des éclats de bouteille
Rester cacher dans mon trou
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9. |
Je s'rai là
04:40
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Quand tu seras prêt à l'ouvrage, fais-moi signe, je s'rai là à t'aider
Je te donnerai mes fruits de vitamines
Tu n'auras pas de moi ni morale ni loi, cependant j'arrose tes racines
Je f'rai crisser tes pneus, je f'rai rouler tes yeux jusqu'à c'que pousse ton crayon à mine
Quand tu auras fini l'ouvrage, fais-moi signe, je s'rai là à te dire
Finalement, j'suis pas tellement d'accord
Tu n'auras pas de moi ni appui ni joie, j'ai seulement l'impression que t'as tort
Et c'est à mon insu que j's'rai jaloux beaucoup et que je goûte l'amer goût du remords
Quand tu auras soixante-quinze piges, fais-moi signe, je s'rai là à te voir
Pour admirer tes belles œuvres d'art
Tu n'auras pas de moi ni rancune ni froid, simplement un authentique regard
Et c'est dès à présent que nous serons assez grands pour pouvoir apprécier l'important
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10. |
Petit ange
03:35
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Oh, petit ange, petit ange
Petit ange où es-tu
Ça faisait jamais mal
Tu posais tes griffes sur ma tête
J’avais encore une fontanelle
Je te voyais quand j'étais petit
Petit ange, où es-tu
Oh, petit ange, petit ange
Petit ange, où es-tu
Es-tu sur les buildings
Es-tu derrière les poubelles
Es-tu couché dans la rue
Je ne te vois plus
Petit ange, où es-tu
Mon cœur s’ennuie
Mon corps aussi
Mais pas mon esprit
Mais pas mon esprit
Mon cœur s’ennuie
Mon corps aussi
Mais pas mon esprit
Mon estie d’esprit
Hihihihihihihihi
Oh, petit ange, petit ange
Je l’ai compris parce que des fois
Je t’y entends crier
T’es pris au fond de ma gorge
Je t’ai aspiré au complet
Quand j’ai fumé un joint
J’ai compris où t'étais
Oh, petit ange, petit ange
Merci de crier des fois
Mais je tousserai pas ma poff
J’ai besoin de toi en dedans
J’peux pas te laisser virevolter autour de moi
Comme quand j’étais enfant
J’en perdais la raison
Mon cœur s’ennuie
Mon corps aussi
Mais pas mon esprit
Mais pas mon esprit
Mon cœur s’ennuie
Mon corps aussi
Mais pas mon esprit
C'est pourquoi je ris
Hihihihihihihihi
Mon cœur s’ennuie
Mon corps aussi
Mais pas mon esprit
Mais pas mon esprit
Mon cœur s’ennuie
Mon corps aussi
Mais pas mon esprit
Mon estie d’esprit
Hihihihihihihihi
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Yohann Francoz Sherbrooke, Québec
Yohann est un grand amateur du Rond Pétocle
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