1. |
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Un de ces dimanches, je te donnerai mon coeur
Je sentirai un spasme, une douleur
Sous la carcasse, un changement d'couleur
Le ding-ding d'la cloche dira qu'c'est l'heure
Mon barrage explosera sous la candeur
Je m'imagine bien, couché sur le divan
Avec toi qui respire doucement
Tu me regardes dans les yeux tendrement
Un évènement se produit soudainement
Qui défie les lois de l'entendement
Dans futur embrumé
Sous un écran de fumée
Un dénouement irréel attend au coin
Nos bouches et nos corps, abimés par l'usage
Seront moisis, auront subi l'outrage
Des années folles vécues sur les nuages
Des plaies et bosses issues de mille naufrages
Des errements sans aucune forme d'ancrage
Puis l'heure viendra comme un printemps nouveau
Où, d'un coup, se dressera tout droit mon dos
Où coulera sur nous une vive eau
Qui dégèlera le contact de nos peaux
Qui huilera la jointure de nos os
Dans une approximation
De la grande direction
Où se dirigent les choses, un peu plus loin
Une chose est certaine, c'est que je suis largué
Après avoir pendant plusieurs années
Prétendu être au poste pour naviguer
Je me suis mangé une sacré volée
Et je vois encore des étoiles filer
Plus rien ne m'étonne, pas même les caresses
Que l'on me prodiguera sur les fesses
Je me défendrai contre la tendresse
Comme un microbe se bat contre l'homme qu'il blesse
Mon corps m'échappe, il me fuit, S.O.S
Dans un futur embrumé
Sous un écran de fumée
Un dénouement irréel attend au coin
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2. |
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Arrête de me parler de l'économie
L'économie des mélodies
Arrête me parler de l'économie
L'économie des idées
Je vais te prendre par les pieds
Et donner la fessée
Je me dois de te la couper
Ta petite main dorée
Qui affermit sa poignée
Sur notre vie en société
Pour lui forcer à stopper
Sa course vers l'éternité
Refrain:
J'ai fait un tour dans la section interdite
De la bibliothèque des réflexions
J'ai mis la main sur une jolie pépite
De l'architecture de la nature, nature humaine, ouais ouais ouais
Un bâtiment dont on ne parle que doucement
Usine d'extase dont j'userai à gogo
J'ai pris mon temps je l'ai construite lentement
Quand j'y mets les pieds, je prends bien soin d'être secret, ouais ouais ouais
Arrête de me parler de l'intelligence
L'intelligence artificielle
Si tu ne veux pas voir notre beau petit monde
Exploser en feux d'artifices
Je vais te prendre par la clé
Ouais, par la clé USB
Et te tremper dans mon café
Pour te voir court-circuiter
Progressivement te noyer
Dans ton liquide opiacé
Tu es un méchant fieffé
Tu mérites une bonne fessée
Refrain
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3. |
Tempête (édition radio)
03:24
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Libre comme une ronce dans un buisson de framboises
L'air, l'air qui pique vient toucher ton visage
Dans tes veines le sang tourbillonne à t'en étourdir
Tu respires un coup, et tu te prépares à partir
Un coup d'pied dans la porte, celle-ci vole en éclat
Cette chance ne reviendra certainement pas deux fois
Tu te mets à courir, partout résonnent tes pas
Le décor urbain se diffuse autour de toi
Ton poids, ta lourdeur et ta douleur crânienne
S'estompent et disparaissent, comme si tombaient tes chaînes
Ton cri, ta vitesse, te font quitter la Terre
Jamais, plus jamais, tu ne regardera derrière
Oui, la pluie et tes larmes ruissellent et nettoient enfin ton regard
Vois la nouvelle fresque qui se montre enfin devant tes deux globes oculaires
Des mots, ce n'sont que simplement des mots
Forte est ton espérance, tes poumons se remplissent d'air
Souffle, souffle, gonfle, fais enfler ton poème
L'ouragan se lève, résonne violemment le thème
L'immense palais de marbre commence à pivoter
Comme une girouette folle, se met à virevoleter
L'énorme organe de vent, féroce et déchaîné
Rugit, montre ses dents, occupe le ciel entier
Partout sur la Terre les yeux scrutent la tempête
Curieuse, puis affolée, la populace s'inquiète
Mais toi, tu connais, la paix règne dans ta tête
Tes nerfs sont en feu, tu sais ce qui, après, nous guette
Oui, la pluie et tes larmes ruissellent et nettoient enfin ton regard
Vois la nouvelle fresque qui se montre enfin devant tes deux globes oculaires
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4. |
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Je suis peut-être jaloux
Ou bien vraisemblablement le boudeur le plus têtu des sociables
Et mes yeux veulent rester envieux
J'aimerais, comme un espion
Posséder le corps d'un des souriants vivants
Et danser, aimer, depuis une autre vie
Seulement, voilà
Les chemins de fer de nos histoires
Sont précis, définis, pas de dégradé
Refrain:
Tchou tchou ah, tchou tchou ah
Le train a une destination très claire
Tchou tchou ah, tchou tchou ah, tchou tchou ah, le train
Tchou tchou ah, tchou tchou ah
Le train a une destination trop claire
Tchou tchou ah, tchou tchou ah, tchou tchou ah, le train
J'aime la couleur des champs
Et des forêts qu'on voit défiler à toute vitesse
Que jamais je n'pourrai traverser à pied
En passant par une vallée
Une locomotive vermillon a roulé près de moi
J'ai à peine eu le temps d'envoyer la main
Parce que voilà
Les chemins de fer de nos histoires
Sont précis, définis, pas de dégradé
Refrain
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5. |
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Sous le niveau de la mer, se cache une ville
Ligne invisible délimite le début des rêves
Vive la musique dans le fond de cette vallée
Creux sous la terre, on dirait une oreille géante
Comme étouffés par les eaux, les bruits sont brouillés
Réalité s'en trouve complètement transformée
Et main dans la main se promènent deux personnages
Le pauvre petit garçon et le roi des gâteaux
Assis dans la rue les citoyens mettent en scène
Le théâtre de la misère pour les riches spectateurs
Et moi, la-dedans, je sommeille tout seul
Dans une Toyota bleue comme un mirage
Dans la voiture, Stravinski joue pendant ma sieste
Cocaïno-jazz dans les bars, joué par des enfants
Sur Royal Street, j'ai croisé Cayouche qui fumait
Dans la forêt aux lanternes jouait une fanfare
Héroïno-folk dans la rue, joué par des banjos sales
Rock de matante sur l'avenue du démon bourbon
Et plus éloigné, quelqu'un qui chante en français
Devant une boutique de mode et de bijoux faits main
Cette femme sans abri déclare que le musicien
Qui joue trop longtemps pour elle deviendra son mari
Et moi, là-dedans, je sommeille tout seul
Dans une Toyota bleue comme un mirage
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Yohann Francoz Sherbrooke, Québec
Yohann est un grand amateur du Rond Pétocle
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